samedi 24 octobre 2009

C'est assez loin. Assez, en tout cas, pour voir disparaître la ville et entrer dans la mangrove. Il y a là une piste de gravier, nouvelle, toute droite, plantée déjà de lampadaires dépourvus d'ampoules. Et, au loin, on aperçoit le tablier du pont. On passe, en avançant, les reliefs d'un futur péage. Et puis, enfin, on monte sur l'asphalte et sur le tablier.

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Certains matin, vous savez d’emblée que la journée va être bonne. Rien de particulier n’est prévu. C’est une journée de travail comme les autres. Mais c’est sûr, vous y serez.
Celle d’hier pourtant n’annonçait rien. C’était même pas drôle du tout. A chaque fois que le téléphone a sonné c’était tante Agathe (qui est très gentille), la banque, qui vous rappelle de fournir votre feuille d’imposition 2007 sinon, hop, elle clôture le compte épargne, d’ailleurs, ça y est, c’est fait ou votre collègue qui vous annonçait que comme elle s’est foulé le poignet en jouant au badminton avec son petit-neveu ce week-end, c’est vous qui allez vous farcir de taper le dossier sur lequel vous travaillez conjointement surtout toute seule.

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Très bien écrit.

mercredi 21 octobre 2009

La famille c'est vraiment un truc de dingue...

Je me rends compte que les tares de la famille se retrouvent dans notre génération...

C'est assez frappant. En fait, tout ce qui est caractéristique de ma cousine, se trouve déjà chez mes tantes...

Fou, non ?

vendredi 9 octobre 2009

Dans une cocotte, je fais fondre un oignon et deux carottes coupés en dés avec un peu de beurre. Puis j'y verse 200 gr. de lentilles roses que je remue légèrement. Je rajoute un peu plus d'un litre d'eau et 125 gr. de yaourt turque. Je mélange le tout, je couvre et je laisse mijoter 15 à 20 minutes, jusqu'à ce que les lentilles soient tendres.

Avec ma girafe, je mixe la soupe, assaisonne de sel, de poivre et de jus de citron.

Je prépare ensuite des tartines qui feront office de croûtons. Je fais dorer de la mie de pain dans une poêle, avec un peu de beurre. Pendant ce temps, dans une petite casserole, je mélange encore un peu de beurre à du paprika jusqu'à ce que la mixture devienne bien rouge.

Je sers la soupe dans des bols, parsemez de croûtons et arrosez de beurre au paprika.

lundi 5 octobre 2009

Et, en effet, puisqu'on doit discourir des choses et non pas des mots, et que la plupart des contrariétés viennent de ne se pas entendre et d'envelopper dans un même mot des choses opposées, il ne faut qu'ôter le voile de l'équivoque, et regarder ce qu'est la comédie en soi, pour voir si elle est condamnable. On connaîtra sans doute que, n'étant autre chose qu'un poème ingénieux, qui, par des leçons agréables, reprend les défauts des hommes, on ne saurait la censurer sans injustice; et, si nous voulons ouir là-dessus le témoignage de l'antiquité, elle nous dira que ses plus célèbres philosophes ont donné des louanges à la comédie, eux qui faisaient profession d'une sagesse si austère, et qui criaient sans cesse après les vices de leur siècle; elle nous fera voir qu'Aristote a consacré des veilles au théâtre, et s'est donné le soin de réduire en préceptes l'art de faire des comédies; elle nous apprendra que de ses plus grands hommes, et des premiers en dignité, ont fait gloire d'en composer eux-mêmes, qu'il y en a eu d'autres qui n'ont pas dédaigné de réciter en public celles qu'ils avaient composées, que la Grèce a fait pour cet art éclater son estime par les prix glorieux et par les superbes théâtres dont elle a voulu l'honorer, et que, dans Rome enfin, ce même art a reçu aussi des honneurs extraordinaires: je ne dis pas dans Rome débauchée, et sous la licence des empereurs, mais dans Rome disciplinée, sous la sagesse des consuls, et dans le temps de la vigueur de la vertu romaine.

vendredi 2 octobre 2009

Et qu'est-ce que dans le monde on ne corrompt point tous les jours? Il n'y a chose si innocente où les hommes ne puissent porter du crime, point d'art si salutaire dont ils ne soient capables de renverser les intentions, rien de si bon en soi qu'ils ne puissent tourner à de mauvais usages. La médecine est un art profitable, et chacun la révère comme une des plus excellentes choses que nous ayons; et cependant il y a eu des temps où elle s'est rendue odieuse, et souvent on en a fait un art d'empoisonner les hommes. La philosophie est un présent du Ciel; elle nous a été donnée pour porter nos esprits à la connaissance d'un Dieu par la contemplation des merveilles de la nature; et pourtant on n'ignore pas que souvent on l'a détournée de son emploi, et qu'on l'a occupée publiquement à soutenir l'impiété. Les choses même les plus saintes ne sont point à couvert de la corruption des hommes; et nous voyons des scélérats qui, tous les jours, abusent de la piété, et la font servir méchamment aux crimes les plus grands. Mais on ne laisse pas pour cela de faire les distinctions qu'il est besoin de faire. On n'enveloppe point dans une fausse conséquence la bonté des choses que l'on corrompt, avec la malice des corrupteurs. On sépare toujours le mauvais usage d'avec l'intention de l'art; et comme on ne s'avise point de défendre la médecine pour avoir été bannie de Rome, ni la philosophie pour avoir été condamnée publiquement dans Athènes, on ne doit point aussi vouloir interdire la comédie pour avoir été censurée en de certains temps. Cette censure a eu ses raisons, qui ne subsistent point ici. Elle s'est renfermée dans ce qu'elle a pu voir; et nous ne devons point la tirer des bornes qu'elle s'est données, l'étendre plus loin qu'il ne faut, et lui faire embrasser l'innocent avec le coupable. La comédie qu'elle a eu dessein d'attaquer n'est point du tout la comédie que nous voulons défendre. Il se faut bien garder de confondre celle-là avec celle-ci. Ce sont deux personnes de qui les mœurs sont tout à fait opposées. Elles n'ont aucun rapport l'une avec l'autre que la ressemblance du nom; et ce serait une injustice épouvantable que de vouloir condamner Olympe, qui est femme de bien, parce qu'il y a eu une Olympe qui a été une débauchée. De semblables arrêts, sans doute, feraient un grand désordre dans le monde. Il n'y aurait rien par-là qui ne fût condamné; et, puisque l'on ne garde point cette rigueur à tant de choses dont on abuse tous les jours, on doit bien faire la même grâce à la comédie, et approuver les pièces de théâtre où l'on verra régner l'instruction et l'honnêteté.