Je vais chez Anne, toujours gentille et aimable quand j'arrive. Elle ouvre la porte, sourit, me salue.
J'apprécie infiniment sa compagnie, son sourire. SOn écoute, moins : dès que je lui parle, elle manifeste son écoute mais avec une sorte d'intérêt pour tout qui est assez troublant. Elle écoute tout ce que je dis en réagissant selon des critères simples :
- Tout ce que je réalise est bien et j'ai eu raison de le faire.
- Je ne dois pas me plaindre, ou si je le fais, elle me montre aussitôt mes torts, comme je suis difficile, la réalité de ma situation. C'est réflexe : il n'y a pas des sujets dont je peux me plaindre et d'autres pas : on ne doit pas se plaindre. Tout est bien, sauf si one st malade ou si on perd son emploi. On passe ainsi beaucoup de temps sur des conversations périphériques :
- Oh, je n'ai pas pu préparer mes vacances à l'avance. C'est dommage.
- Mais pourquoi avais-tu besoin de les préparer à l'avance ?
- Vérifier les dates des gens, si ça colle, si je peux aller les voir quand je suis là, ou pas.
- Mais ça tu aurais du le faire de toute façon.
- Oui mais j'attendais de connaître les dates exactes de mon voyage pour tout organiser.
- Tu as eu tort, il fallait te renseigner sur ce que tu pouvais faire même avant d'avoir les dates.
-Mais avant d'avoir mes dates, je ne savais pas, je ne sentais pas els vacances, j'étais occupée.
- Oh, mais que tu es compliquée, tu savaisbien que tu allais aprtir, tu pars tous els ans.
En fait, tout se passe comme si une petite plainte, un petit soupir (flute, je n'ai pas eu le temps de faire ça - ne devait même pas être dit. On ne doit jamais se plaindre, jamais déplorer les choses, sauf si c'est grave et qu'on n'en est pas responsable).
- Le dernier point : concernant certains membres de la famille, on n'en parle pas, on tourne autour, on ne critique pas, et le tout, en souriant. Elle sait à quoi s'en tenir, mais n'en dit rien. Quand je parle, elle m'écoute, fait la moue et change de sujet.
Dans ce contexte là, que vaut une "écoute"? Peut-on parler d'écoute ?
J'apprécie infiniment sa compagnie, son sourire. SOn écoute, moins : dès que je lui parle, elle manifeste son écoute mais avec une sorte d'intérêt pour tout qui est assez troublant. Elle écoute tout ce que je dis en réagissant selon des critères simples :
- Tout ce que je réalise est bien et j'ai eu raison de le faire.
- Je ne dois pas me plaindre, ou si je le fais, elle me montre aussitôt mes torts, comme je suis difficile, la réalité de ma situation. C'est réflexe : il n'y a pas des sujets dont je peux me plaindre et d'autres pas : on ne doit pas se plaindre. Tout est bien, sauf si one st malade ou si on perd son emploi. On passe ainsi beaucoup de temps sur des conversations périphériques :
- Oh, je n'ai pas pu préparer mes vacances à l'avance. C'est dommage.
- Mais pourquoi avais-tu besoin de les préparer à l'avance ?
- Vérifier les dates des gens, si ça colle, si je peux aller les voir quand je suis là, ou pas.
- Mais ça tu aurais du le faire de toute façon.
- Oui mais j'attendais de connaître les dates exactes de mon voyage pour tout organiser.
- Tu as eu tort, il fallait te renseigner sur ce que tu pouvais faire même avant d'avoir les dates.
-Mais avant d'avoir mes dates, je ne savais pas, je ne sentais pas els vacances, j'étais occupée.
- Oh, mais que tu es compliquée, tu savaisbien que tu allais aprtir, tu pars tous els ans.
En fait, tout se passe comme si une petite plainte, un petit soupir (flute, je n'ai pas eu le temps de faire ça - ne devait même pas être dit. On ne doit jamais se plaindre, jamais déplorer les choses, sauf si c'est grave et qu'on n'en est pas responsable).
- Le dernier point : concernant certains membres de la famille, on n'en parle pas, on tourne autour, on ne critique pas, et le tout, en souriant. Elle sait à quoi s'en tenir, mais n'en dit rien. Quand je parle, elle m'écoute, fait la moue et change de sujet.
Dans ce contexte là, que vaut une "écoute"? Peut-on parler d'écoute ?
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